RACINER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. 1155 fig. « se fixer, s'établir (d'un peuple) » (
Wace,
Brut, 5526 ds T.-L.);
2. a) déb.
xiiies. « (d'un arbre) pousser des racines » (
Sept Sages, éd. J. Misrahi, 1063);
xiiies. [ms.] (
Queste del S. Graal, BN fr. 12582, fol. 29 v
ods
Gdf.; éd. H. O. Sommer,
Cycle arthurien, t. 6, p. 153, 30 et A. Pauphilet, p. 214, 24:
enrac(h)inoit);
b) ca 1240 « prendre racine, s'attacher en terre par les racines » (
Miracles agn. de la Vierge, 9, 154, p. 37 ds T.-L.: [d'une personne] Ferm restut, ne sout ke fere, Cum c'il fust
raciné a la terre).
B. 1. 1669 terme de teinturier (
Règl. sur les manuf. ds
Littré);
2. 1827 terme de relieur (L. S.
Le Normant,
Manuel du relieur d'apr.
Besch. 1845). Dér. de
racine*; B, de
racine « herbe à teinture » (1636,
Monet, p. 721a), puis « racine, écorce, feuille de noyer servant à teindre en fauve » (1671 ds
Littré); « tache noire imprimée à la peau par cette racine » (1820 Lesné,
ibid.); dés.
-er.