RACHETER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1135
rachater « acheter de nouveau, ou en plus » (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. A/B, v. 321, p. 51); 1690 « acheter d'occasion, à un particulier » (
Fur.);
2. ca 1165 « obtenir la libération de quelqu'un en payant une rançon » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 26540); 1694
racheter une rente (
Ac.);
3. a) 1
remoit.
xiies. « sauver les hommes (en parlant de Dieu) » (
Psautier Cambridge, 24, 20 ds T.-L.);
b) 1694
racheter ses pechez « en obtenir la rémission » (
Ac.);
c) 1734 « compenser, faire oublier un défaut » (
Voltaire,
Adél. du Guesclin, I, 1 ds
Littré);
4. 1510 archit. « joindre par raccordement deux voûtes de coupes différentes » (Lille,
ap. La Fons,
Gloss. ms., Bibl. Amiens ds
Gdf. Compl.); 1855 « compenser une différence de niveau » (E.
Grangez,
Voies navigables de France, p. 180 ds
Littré).
B. 1. Ca 1165 verbe pronom. « se libérer par le paiement d'une rançon » (
Benoît de Ste-
Maure,
op. cit., 25208);
2. 1823 fig. « réparer par sa conduite une faute, une mauvaise action passée » (
Boiste). Dér. de
acheter*; préf.
re-*.