RACHER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1831 technol. (
Will.). Prob. introd. en fr. par l'intermédiaire d'un corresp. dial. (peut-être le fr.-prov., v.
FEW t. 10, p. 89a, note 3) qui a dû avoir le même sens et celui de « terminer une broderie par des petits points symétriques » également att. en fr. mod. dep. 1771 (
Saint-
Aubin,
L'Art du brodeur ds
Fr. mod. t. 20, 1952, p. 306) et jusqu'à la fin du
xixes. (
Havard 1890; déjà en m. fr.
raché de « garni de (en parlant d'un vêtement, d'une étoffe) », de 1388 à 1551, v.
Gay et
racher « faire des ciselures sur le métal », de 1464 à 1532,
id.). Du lat. pop.
*rasicare « racler » (
cf. le vénit.
rascar « se racler la gorge »; l'ital. du Sud
ras̆ka « gratter, racler », le logoudorien [dial. du centre et du nord-ouest de la Sardaigne]
rasigare «
id. », le cat., l'esp., le port. et l'a. langued.
rascar «
id. », v.
FEW t. 10, p. 86a et 88b), dér. du lat.
rasus, part. passé du verbe
radere « raser », v.
ras3.