RACCROCHER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) 1480-90
racrocher « fermer (une robe) à l'aide d'un crochet » (
Monologue des perrucques, 171
ap. G.
Coquillart,
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 326);
b) 1675 « accrocher de nouveau » (
Widerhold,
Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr.
FEW t. 16, p. 403b);
c) 1904 spéc.
raccrocher (l'écouteur du téléphone) (H.
Bataille,
Maman Colibri, I, 2, p. 5); 1923 absol. « replacer le combiné, mettre fin à une communication téléphonique » (
Flers, Caillavet,
M. Brotonneau, p. 5);
d) 1931 « abandonner une activité qu'on ne peut plus exercer » (
L'Auto, 2 déc. ds
Petiot);
2. a) α) av. 1660 « ressaisir, reprendre (ce qui a échappé) » (
Scarron ds
Rich. 1680); 1663 (
Molière,
L'Étourdi, II, 6 ds
Œuvres, éd. E. Despois, t. 1, p. 148);
β) 1895 « obtenir quelque chose par hasard ou de manière inespérée » (
Goncourt,
Journal, p. 886);
b) 1663 pronom. « regagner un avantage perdu » (
Molière,
L'École des femmes, III, 4, t. 3, p. 223); 1694
se raccrocher à «
id. » (
Ac.: il
s'est raccroché à la faveur);
c) 1765 « se cramponner, s'agripper à quelque chose pour ne pas tomber, ne pas être entraîné » (
Encyclop.); 1832 fig. (
Raymond);
3. a) 1725 « racoler » (
Grandval,
Le Vice puni, 16); 1783 absol. «
id. » (
Restif de la Bret.,
Contemp. du commun, p. 81);
b) 1836 « arrêter pour retenir (quelqu'un qui passe) » (
Stendhal,
H. Brulard, t. 1, p. 435);
4. 1829 intrans. « faire, par chance, un ou plusieurs coups heureux dans un jeu d'adresse » (
Boiste). Dér. de
accrocher*; préf.
re-*.