RACCOMMODER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1587 « remettre (une chose) en état, en état de service » (
Lanoue,
Discours pol. et milit., XXII, Bâle, p. 523: Ayant gaigné ceste place [Belgrade], il la faudroit raccommoder promptement); spéc.
a) un accessoire, un arrangement de toilette 1648
raccommoder sa jartière (
Scarron,
Virgile travesti, II, éd. V. Fournel, Paris, 1858, p. 86b); 1671
raccommoder un vêtement (
Pomey);
b) une œuvre littér. 1672, 11 mars empl. abs. (
Sévigné,
Lettres, éd. E. Gérard-Gailly, t. 1, p. 496: Quand je m'aperçois de ces répétitions, je fais une grimace épouvantable; mais [...] je ne sais point
raccommoder);
2. 1648 fig. réfl. « se rétablir, redevenir normal » (
Guez de Balzac,
Le Barbon ds
Œuvres, Paris, L. Billaine, t. 2, 1665, p. 692: son pauvre esprit que le Latin gasta [...] ne
se raccommoda pas [...] dans la Logique);
3. ca 1660
id. trans. « apaiser, faire disparaître une cause de trouble, un préjudice » (
Retz,
Mém. ds
Œuvres, éd.
Grands Ecrivains de France, t. 2, p. 521; t. 7, p. 218).
B. 1. 1587 « remettre (une personne) en bon état, bonne santé »
racommoder les blessés (
Lanoue,
op. cit., XXII, p. 530);
2. ca 1660 fig. réfl. « se réconcilier » (
Retz,
op. cit., t. 3, p. 477); 1671 trans. (
Pomey). Dér. de
accommoder*; préf.
re-*.