RACA, mot inv.
Étymol. et Hist. 1553 (
Bible, impr. J. Gérard,
Matth. 5, 22 ds
FEW t. 10, p. 11: qui dira a son frere,
Racha); 1717 (
Bible Saci, ibid.: celui qui dira à son frère:
Raca); 1830 en cont. non biblique (
Balzac,
Œuvres div., t. 2, p. 11: des gens qui [...] ont dit: « Épicier!... » comme on dit: «
Raca! »). Empr. au lat.
raca (hapax dans le
N.T., Matth. 5, 22: qui autem dixerit fratri suo: Raca, reus erit concilio) et celui-ci au gr. ρ
̔
α
κ
α
́, transcr. d'un mot araméen, prob.
rēqā
qui signifie proprement « vide » et qu'il faudrait comprendre « tête vide, sans cervelle » (
cf. Saint Jérôme In Matth. 5, 22 ds
TLL t. 1, 187, 26-28 qui rend
raca par
absque cerebro « sans cervelle »,
cf. aussi
Bible 1912 et
DEI; d'apr. M.
Jastrow,
A Dictionary of the Targumin, the Talmud Babli and Yerushalmi and the Midrashic Literature, l'araméen
rēqā
, empl. dans le
Talmud, est une expr. de mépris signifiant « bon à rien »).