RABIBOCHER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1843 fam. « réconcilier, remettre d'accord des personnes fâchées » ici pronom.
Il faut que je me rabiboche avec vous (
Sue, Myst. Paris, t. 8, p. 249);
2. 1843 « réparer, raccommoder tant bien que mal » ici pronom. (
Id., op. cit. [nouv. éd. 1843-44], I, 39 ds
Fr. mod. t. 13, p. 277). Mot dial. répandu dans les pat. septentr. qui pourrait se rattacher à un groupe de mots dont le rad. est
bib- (v.
Bl.-
W.5) et qui désignent quelque chose de peu d'importance, de peu de consistance, une action qui ne promet rien de durable, v.
bibelot, le béarn.
bibalhe « menus brins de bois pour allumer » (
Palay), le saint.
biber « tourmenter par des demandes réitérées et importunes » (
Musset, Gloss. des pat. et des parlers de l'Aunis et de la Saintonge, La Rochelle, 1929), mais on voit mal le rapport avec ces mots; peut-être pourrait-on considérer
rabibocher comme une forme du dial.
rabobicher « remettre en état; réconcilier » (Saône-et-Loire, v.
FEW t. 1, p. 418a) par métathèse des syll.
bi-bo,
rabobicher étant une var. de
rabobiner « raccommoder de vieilles choses, de vieux habits », ici au fig. 1587 (
Préf. sur la Franciade ds
Ronsard,
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 16, p. 352: ils
avoient [...] recousu ou
rabobiné je ne sçay quelles vieilles rapetasseries de Virgile et de Ciceron), v.
FEW, loc. cit. et
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc.