RABAISSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « amener quelque chose à un degré moindre » (
Benoît de Ste-
Maure,
Chronique des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 41280);
ca 1200 verbe pronom. « se déprécier » (
Moralités sur Job, 308, 42 ds T.-L.); 1866 empl. abs. (
Amiel,
Journal, p. 430: La science ne
rabaisse jamais et grandit toujours en charme et en douceur);
2. a) déb.
xiiies. « placer quelque chose à un niveau moins élevé que celui où il était » (
2eContinuation de Perceval, éd. W. Roach vol. IV, 30579); 1690 empl. abs. (
Fur.: la riviere
rabaisse a veuë d'œil); 1805 verbe pronom. (
Cottin,
Mathilde, t. 2, p. 280: La voûte de la grotte
se rabaisse à tel point, qu'il faut pour ainsi dire, ramper sur la terre humide);
b) 1688 terme de man. verbe pronom. « s'abaisser » (
Rich. t. 2);
c) 1718
rabaisser la voix (
Ac.);
3. 1283 « amener à une valeur moindre » (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes de Beauvaisis, éd. Am. Salmon, 774);
4. a) 1752 terme de reliure « raccourcir » (
Trév. Suppl.);
b) 1875 « raccourcir un arbre » (
Lar. 19e). Dér. de
abaisser*; préf.
re-*.