RÉSISTER, verbe trans. indir.
Étymol. et Hist. A. 1. 1327
résister « faire effort contre l'emploi de la force par une autorité » (Doc. ds
Arch. admin. de la ville de Reims, éd. P. Varin, t. 2, 1
repart., p. 445b);
ca 1350 « s'opposer par les moyens de la guerre » (
Gilles li Muisis,
Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 313); spéc. 1940 en France lors de la 2
eguerre mondiale (ds
Résistance:
B. officiel du Comité National de Salut Public, n
o1, 15 déc., p. 1);
2. ca 1350 « opposer sa volonté à une impulsion, à une volonté contraire » (
Gilles li Muisis,
op. cit., p. 2);
3. ca 1393 « repousser des sollicitations amoureuses » (
Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, I, chap. 3, § 97, lignes 26 et 28).
B. 1. 1530 « ne pas céder à l'effet d'(une force) » ici, trans. (
Contredictz de Songecreux, f
o136 r
ods
Gdf. Compl.);
2. 1530 part. prés. adj.
resistent « qui supporte sans faiblesse des épreuves » (
ibid., f
o52 v
o,
ibid.); 1539
resister (
Est.). Empr. au lat.
resistere « se tenir en faisant face » d'où « tenir tête » et « opposer de la résistance à quelqu'un ou quelque chose », d'abord « s'arrêter, ne pas avancer davantage », dér. de
sistere « se placer, s'arrêter ».