RÉGNER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. A. 1. 2
emoit.
xes. « exercer le pouvoir monarchique » (
St Léger, éd. Linskill, 15);
ca 1145 p. anal. en parlant de Dieu (
Wace,
Conception N.-D., éd. W.-R. Ashford, 817);
2. fin
xes. « exercer une domination spirituelle » en parlant du Christ (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 372).
B. 1. 1174-75 « exercer une influence prépondérante » en parlant de choses abstraites (
Étienne de Fougères,
Manières, éd. R. A. Lodge, 5a);
2. xiiies.: « exercer une autorité souveraine » (
Isopet de Lyon, 130 ds T.-L.); 1650
régner sur (
Corneille,
Don Sanche, I, 2);
3. 1681 « avoir cours, être en crédit » (
Bossuet,
Hist., II, 8 ds
Littré); d'où 1731 « sévir » en parlant d'une maladie (
Voltaire,
Charles XII, 7,
ibid.).
C. 1532 « exister; se manifester » (
Rabelais,
Pantagrueline Prognostication, VIII, éd. M. A. Screech, p. 25). Empr. au lat.
regnare « être roi », « exercer le pouvoir absolu », dér. de
regnum (v.
règne).