RÉGIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Déb.
xvies. « siège du gouvernement » (
Fossetier,
Chron. Marg., ms. Brux. 10511, V, IV, 8 ds
Gdf.);
2. 1556 « secteur de la ville que l'on administre » (
Bonivard,
Anc. et nouv. police de Genève, p. 155);
3. 1670 « gestion sous le contrôle direct de l'autorité ou des personnes au nom de qui elle est faite »
monoies en régie « sous la main du Roi » (
Boissard,
Traité de la Cour des Monoies ds
Rich. 1680);
4. 1690 spéc. « prélèvement des taxes selon un tel mode de gestion (par opposition à l'affermage) » (
Fur.); 1791
régie des droits indirects, régie des douanes (
Gautier,
Dict. de la Constitution ds
Quem. DDL t. 11);
5. 1737
régies royales « organismes, compagnies d'Etat » (
Lesage,
Gil Blas, XI, 16, p. 1128); 1783
régie des balayeurs « service public de balayage » (L.-S.
Mercier,
Tabl. Paris, t. 5, p. 328); 1799
régie des poudres (
Condorcet,
Eloge des académiciens de l'Ac. Royale des Sc., D'Arcy ds
Littré); 1829
la régie « la régie des tabacs » (
Janin,
Âne mort, p. 50);
6. a) 1840 th. (
Rochefort et
Carmouche,
La Mère Saint-Martin, IV ds
Quem. DDL t. 31);
b) 1925 p. ext. « mise en scène » (
Mon Ciné, 19 févr., 19/2 ds
Giraud 1956);
c) 1958 p. méton. (
Matras,
loc. cit.);
7. 1885 « administration, direction (d'une entreprise) » (
Zola,
Germinal, p. 324). Part. passé subst. de
régir*.