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RÉGENCE, subst. fém. et adj. inv.
Étymol. et Hist. 1. a) 1403 « gouvernement d'un État pendant la minorité ou l'absence du souverain » (Ordonnance Charles VI ds Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t. 7, p. 54); b) 1687 « pouvoir et autorité de celui ou de celle qui gouverne pendant la minorité ou l'absence du souverain » (Bossuet, Oraisons funèbres, Prince de Condé, éd. J. Truchet, p. 376); c) 1694 « période pendant laquelle un état est ainsi gouverné » (Ac.); 2. 1466 « exercice du droit d'enseigner dans une université » (P. Michault, Doctrinal, XXXIX, éd. Th. Walton, p. 107, l. 12); 3. a) [2emoit. xviies. « gouvernemnt municipal dans certains pays d'Europe » (Mmede Sévigné d'apr. FEW t. 10, p. 205a)] 1752 « gouvernement local » (Trév. Suppl.: Régence, s. f. se dit aussi en quelques villes ou Républiques, du corps des Officiers ou Magistrats qui en ont l'administration. Les trois Régences de Barbarie, sont Alger, Tunis et Tripoli. On dit aussi la Régence de Kiel); b) 1773 « pays ou principauté arabe administré par un tel gouvernement local par délégation du pouvoir ottoman » (Bern. de St-P., Voyage, p. 89); 4. a) 1740 la Régence absol. « période de la régence du Duc d'Orléans pendant la minorité de Louis XV » (Varenne, Mém. du Chevalier de Ravanne, Liège, 1740, t. 1, p. 118); b) 1838 en appos. ou attribut « qui est caractéristique de cette période » (Balzac, Mais. Nucingen, p. 629); 5. 1856 norm. « petit pain au levain de bière » (Dubois, Gloss. du pat. norm.). Formé sur régent*; suff. -ance, -ence*. Au sens 2 d'apr. le lat. médiév. regentia utilisé en concurrence avec regimen dans les universités (v. O. Weijers, Terminol. des universités au XIIIes., Rome, 1987, pp. 293-299). Sens 5 prob. de 4, sans témoignage permettant de le préciser.