RÉCUSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [
xiiies. d'apr.
Bl.-
W.1sans indication de sens]
A. 1. Ca 1300 intrans. « refuser » (d'apr.
FEW t. 10, p. 169a; la réf. est incomplète); 1355 (
Bers.,
Tit. Liv. B.N. 20312 ter, fol. 67 v
ods
Gdf. Compl.); 1507
recuzer d'obeir (
Oct. de S. Gel.,
Eneide, B. N. 861, f
o72a,
ibid.);
2. 1540 « repousser » fig. (
La Grise, trad. Guevara, III, 48 ds
Hug.).
B. 1. a) 1332 réfl. dr. « refuser de se soumettre à la décision d'un juge » (A. N. JJ 68, f
o4 ds
Gdf. Compl.);
b) 1549
recuser ung juge (
Est.);
2. 1690 réfl. « refuser de faire acte de juge »
un juge se doit recuser luy-même (
Fur.);
3. 183
2 p. ext. réfl. [lang. commune] « refuser d'accepter une charge, une mission » (
Musset,
loc. cit.). Empr. au lat.
recusare « repousser, décliner, refuser », spéc. terme de dr. « repousser une accusation; opposer une réclamation, une objection ».