RÉCIF, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1688
ressif « rocher ou groupe de rochers à fleur d'eau » (
A. O. Oexmelin, Hist. des Avanturiers qui se sont signalez dans les Indes [
occidentales], t. 1, p. 232 ds
Boulan, p. 85); 1721
recif (
Trév.);
b) 1869
récif-barrière (
Littré); 1875
récif bordure, récif de corail (Ch.
Darwin, Voyage d'un naturaliste, trad. par E. Barbier, chap. XX, p. 496); 1883
récif corallien (
Lapparent, Traité de géol., p. 348); 1888
récif frangeant (
Gde Encyclop. t. 4, p. 469,
s.v. atoll);
2. 1831 fig. « obstacle, écueil » (
Hugo, Feuilles automne, p. 781). Empr. soit à l'esp.
arrecife « récif » (1498 ds
Cor.; d'abord
arracife « chaussée, chemin empierré »
ca 1280,
ibid.) lui-même empr. à l'ar.
ar-raṣ
ι
̄f (
ar-, art. déf.
al- assimilé devant
r;
raṣ
ι
̄f « chaussée, levée pratiquée au bord d'une rivière, digue, quai, trottoir », dér. du verbe
raṣafa « paver »), soit, d'apr.
Cor., au port.
recife, de même orig. que l'esp. En port., le mot est att. dep. 1258 comme topon. sous la forme
Arracefe, en 1507
arrecife « digue, môle, quai », au
xvies.
arrecife, et par aphérèse
recife « récif » (
cf. Mach.). Aux sens 1 b, prob. trad. de l'angl.
coral reef (1745
coral riff ds
NED),
barrier-reef (1805,
ibid.) et
fringing-reef (1845,
ibid.).