RÉCEPTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 « accueil des voyageurs, dans une abbaye de Bénédictins » (
Nicole, Regle de S. Ben., 2901 ds
Gdf. Compl.);
b) 1418 « cérémonie par laquelle une personne est accueillie officiellement » (
Arch. Nord, B 10375, f
o29 v
o:
le entree et
recheption de Mon dit seigneur de Brabant en son pays de Haynnau);
c) 1559 « action de recevoir des visiteurs » (
Amyot, Sylla, 8 ds
Littré);
d) 1610 « manière de recevoir une personne » (H.
d'Urfé,
Astrée, éd. H. Vaganay, t. 1, p. 147);
e) 1883 « service, bureau chargé de prendre livraison de marchandises » (
Zola, Bonh. dames, p. 422); 1918 « service chargé de l'accueil de personnes » (
Proust, J. filles en fleurs, p. 663);
2. a) 1234 « action de recevoir quelque chose » (
Charte, ap. Aug. Thierry, Mon. du Tiers Etat, 1V, 710 ds
Gdf. Compl.);
b) 1637 « accueil réservé à quelque chose » (
Corneille, Cid, Epître dédicatoire ds
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 77);
c) 1791
accuser la réception de (
Staël, Lettres jeun., p. 467); 1823 subst.
accusé de réception (
Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 441);
d) 1845 « approbation, par le maître d'ouvrage, des travaux accomplis par l'entrepreneur » (
Besch.);
e) 1913 jeux de ballon (
Vie au grand air, 20 nov. ds
Petiot);
f) 1939 athl. (
Féd. Fr. Athlétisme, Cahiers,
ibid.). Empr. au lat.
receptio « action de recevoir » pour servir de subst. à
recevoir* dont il a suivi l'évol. sémantique.