RÉÉLIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165
reslire « choisir (à son tour) » (
Chr. de Troyes, G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2364: la dame
reslist), attest. isolée;
b) ca 1380 [date du ms.]
reeslire « choisir de nouveau » (
Raoul de Presles, Trad. de la Cité de Dieu, de St Augustin, X, 4, ms. BN fr. 170, f
o400 r
o: nous le eslisons ou pour mieux dire
reeslisons [Dieu]) − 1578
réélire (
G. Hervet, Trad. de la Cité de Dieu, I, 278a, D, éd. 1578 ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 147);
2. 1237 [ms. fin
xives.]
reslire « désigner de nouveau par voie d'élection » (
Livre rouge de la ville de Noyon, f
o17 r
ods
A. Lefranc, Hist. de la ville de Noyon, p. 217); 1439 (texte liégeois ds
B. de la Sté liég. de litt. wallonne, t. 5, p. 441 ds
Fonds Barbier: unk noveaul governeur soit
resleyeus), attest. isolées; à nouv. en juin 1789
réélire (
Mirabeau, Peint par lui-même, Paris, t. 1, p. 88 ds
Ranft, p. 74). Dér., au moyen du préf.
r-, ré- (
re-*), de l'a. fr.
eslire « choisir; nommer à une fonction par voie de suffrages » (v.
élire), puis de
élire*. Au sens 1 b, trad. du lat. chrét.
religere « choisir de nouveau (
re +
legere « choisir ») » (
St Augustin, Cité de Dieu, 10, 3, 2 ds
Blaise Lat. chrét.).