RÂPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1260 « grosse lime d'acier à entailles profondes, servant à user une matière » (
Règle du Temple, éd. H. de Curzon, p. 112);
2. 1559 « ustensile de ménage, hérissé d'aspérités, qui sert à réduire une substance en poudre ou en fins copeaux » (
Amyot, Dion, 73 ds
Littré).
B. 1. 1374 « marc de raisin » (doc.
ap. G. Espinas, La Vie urbaine de Douai au moyen âge, t. 4, Paris, 1913, p. 414);
2. 1563 « rafle de raisin » (
B. Palissy, Recepte véritable ds
Œuvres compl., éd. A. France, p. 30);
3. 1752 « ce qui reste d'un épi dont on a enlevé les grains » (
Trév.). Déverbal de
râper*; les sens de « rafle de raisin » et de « marc », qui se retrouvent dans d'autres lang. rom. (
FEW t. 16, p. 672a), pourraient s'expliquer, d'apr. Wartburg (
FEW, loc. cit.), soit par l'aspect irrégulier des rafles de raisin, soit par le fait que les marcs sont le résultat de l'action de racler.