QUOI, pron. interr. et rel.
Étymol. et Hist. A. Pron. interr.
1. a) ca 1050 en syntagme prép., dans le style dir. (
Alexis, éd. Chr. Storey, 131);
b) ca 1170
id., dans le style indir. (
Beroul, Tristan, éd. E. Muret, 3412);
2. a) ca 1170 sans prép. (= pron. interr.
que) (
Rois, éd. E. R. Curtius, p. 13);
b) ca 1180 ell., interj. (
Marie de France, Fables, II, 18 ds T.-L.).
B. Pron. rel. en syntagme prép.
1. 1174-76 avec un antécédent désignant une chose ou, en a. fr., une pers. (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2991);
2. a) ca 1165 se rapportant à ce qui vient d'être dit, à la situation, etc. ici spéc.
i ot de quei « il y avait de quoi, il y avait une bonne raison pour cela » (
Troie, éd. L. Constans, 11946, t. 2, p. 207); 1773
il n'y a pas de quoi (
D'Alembert, Lettre à Voltaire, 9 janv. ds
Littré);
b) 1176-81
de coi « ce qu'il faut pour cela »
avoir de coi « avoir les moyens pour faire cela » (
Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 4834); 1260
avoir de coi « avoir les moyens, être assez riche » (
E. Boileau, Métiers, XXIV, I, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, p. 53).
C. Rel. indéf. 1179 loc.
quei que « quelle que soit la chose que » (
Philippe de Thaon, Comput, 3315,
ibid.); fin
xives-déb.
xves.
quoy que ce soit (
Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, XI, 113); 1580
quoy qu'il en soit (
Montaigne, Essais, I, 17, éd. P. Villey, p. 74). Du lat.
quid « quoi, quelle chose » neutre du pron. interr.
quis « qui ».