QUOLIBET, QUODLIBET, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1306
quolibez plur. « conversations à bâtons rompus » (
Joinville, St Louis, § 668, éd. N. L. Corbett, p. 223);
2. 1501
colibet « propos trivial, plaisanterie » (
Livre du régisseur et compte des dépenses pour le Mystère de la Passion, éd. G. Cohen, p. 339 et p. 352); 1508
quolibet (
Eloy d'Amerval, Livre de la Deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, p. 189a);
3. 1817 hist. de la mus.
quolibet (
Stendhal, loc. cit.); 1834
quodlibet (
Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, p. 375 ds
Quem. DDL t. 21). Tiré de l'expr. du lat. scolast.
disputationes de quolibet « disputes de ce que l'on veut » désignant les débats pour lesquels le sujet n'était pas imposé, p. oppos. aux
disputationes ordinariae qui portaient sur les leçons en cours,
quolibet étant l'ablatif neutre du pron. rel.
quilibet « celui qu'on voudra, n'importe lequel » (nomin. neutre
quodlibet, d'où les expr.
disputationes quodlibetariae et
disputationes quodlibeticae de même sens que
disputationes de quolibet et l'empl. de la forme
Quodlibet en all. − 1544 ds
Mus. 1976 − à l'orig. du terme d'hist. de la musique).