QUITTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 « tenir quitte, libérer (quelqu'un) » (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 8761);
2. 1176-81
quitter qqc. à qqn « ne pas tenir compte à quelqu'un de quelque chose, libérer quelqu'un de (une faute, une dette, etc.) » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 2014);
3. ca 1175
quitter qqc. à qqn « laisser, céder quelque chose à quelqu'un, lui abandonner » (
Chronique Ducs Normandie, 11324 ds T.-L.); 1552 spéc.
quitter la place à (qqn) (
Ronsard,
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 66);
4. a) 1266 « laisser, abandonner » (
Cart. de St-Lambert, n
o295, A. Liège ds
Gdf. Compl.); spéc.
b) 1539
quitter la place (
Est.); 1550 « partir de, s'éloigner (d'un lieu) » (
Ronsard,
op. cit., t. 1, p. 267);
c) 1553 « s'éloigner de, se séparer de (une personne) » (
Id.,
op. cit., t. 5, p. 41);
d) 1553 « se dévêtir de » (
Id.,
op. cit., t. 5, p. 248);
e) 1563
quitter la religion (
Id.,
op. cit., t. 11, p. 353);
f) 1604 (le sujet désigne une chose) « laisser, ne plus établir son influence sur » (
Montchrestien,
Les Lacenes,
Tragédies, éd. Petit de Juleville, p. 164 ds
IGLF). Dér. de
quitte*; dés.
-er.