QUINT, QUINTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 adj. et subst. « 5
e» (
Roland, éd. J. Bédier, 3045 et 3226), qualifié de « vx » dep.
Ac. 1694; spéc.
a) « ne se dit d'ordinaire qu'en parlant de Charles-Quint » d'apr.
Rich. 1680;
b) 1557
fieure quinte (
S. Colin,
L'ordre et regime qu'on doit garder et tenir en la cure des fiures, 169 ds
Mél. J. Horrent, p. 11);
2. ca 1170 subst. masc. « la cinquième partie » (
Chrétien de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 6643);
3. 1372 mus. subst. fém. (
D. Foulechat, trad. du
Policraticus de Jean de Salisbury, fol. 21 recto, col. 1 ds
R. Ling. rom. t. 33, p. 323);
4. 1647 fig. subst. fém.
quinte majore « gifle » (
Loret,
Poés. burl., p. 185 ds
Livet Molière); 1654 terme de jeu (
Quinault,
Amant indiscret, I, 4,
ibid.);
5. 1690 escr. subst. fém. (
Fur.). Du lat.
quintus « cinquième »,
cf. l'esp.
quinto «
id. » dep. 1115 ds
Cor.-
Pasc., l'ital.
quinto «
id. » dep. déb.
xives. ds
Tomm.-
Bell., dér. de
quinque « cinq ».
Quint a été concurrencé très tôt par
cinquième*.
Cf. en a. fr. le subst.
quinte « très court espace de temps »
ca 1230 (
Chev. deux épées, éd. W. Foerster, 1: Tenue a sans
quinte de guerre Lonc tans li rois Artus sa terre). Dans le domaine musical,
cf. en a. et m. fr. le dér.
quintoier « faire l'accord de quinte »
ca 1225 (
Gautier de Coinci,
Mir. Vierge, éd. V. Fr. Koenig, II Mir 21, 218) − 1392 (
Eustache Deschamps,
Art de dictier ds
Œuvres, éd. G. Raynaud, t. 7, p. 270), repris par la lang. techn. 1935 (
Rougnon:
quintoyer).