QUINAUD, -AUDE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1522
un lait quinault « une personne laide, grimaçante » (
J. Bouchet,
Labyr. de fort., f
o46 r
ods
Gdf. Compl.);
b) 1523
quinault « babouin, singe » (
Sottie des beguins, 259 ds
Rec. gén. des Sotties, éd. E. Picot, t. 2, p. 293), att. au sens de ,,vieux singe ou marmot fort laid`` de
Fur. 1690 à
Trév. 1771,
Fér. 1788, sens repris ds
Boiste 1803-34,
Besch. 1845;
2. 1534
faire, rendre quinault qqn « rendre quelqu'un honteux, confus d'avoir eu le dessous » (
Rabelais,
Gargantua, chap. 12, éd. M. A. Screech, p. 92), qualifié de ,,vieux et burlesque`` dep.
Ac. 1694. Dimin. de
quin « singe » (1510,
Jean Lemaire de Belges,
Epistre de l'amant verd ds
Œuvres, éd. J. Stecher, t. 3, p. 8), d'orig. inc., v.
FEW t. 21, 1, p. 218a;
cf. faire la quine à « se moquer de quelqu'un (en lui faisant la grimace ou un geste de moquerie avec les doigts) » (att. de 1564,
Thierry à 1660,
Oudin Fr.-Esp.), v. aussi
FEW t. 22, fasc. 140, p. 56 et p. 73.