QUILLER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1330 intrans. « jouer aux quilles » (
Guillaumme de Digulleville, Pèlerinage vie humaine, 11843 ds T.-L.);
b) 1694 « jeter une quille le plus près possible de la boule, pour savoir quels joueurs seront ensemble ou celui qui jouera le premier » (
Ac.);
2. a) 1823 « redresser les quilles renversées » (
Boiste);
b) 1899 trans. « abandonner » (d'apr.
Esn.);
3. 1845 trans. « viser (une personne, un objet) avec un projectile » (
Besch.).
B. 1. 1879
se quiller « se mettre debout, se redresser » (
Cladel, loc. cit.);
2. 1922 « se percher, se jucher » (
Pourrat, loc. cit.); 1931
quillé « juché » (
Pagnol, Marius, IV, 1, p. 205). A dér. de
quille1*; dés.
-er. B empr. au prov.
se quilla « se jucher » (dep. 1723, S. A.
Pellas, Dict. prov. et fr. d'apr.
FEW t. 16, p. 306a;
cf. aussi
se quilleter « se planter, se tenir debout comme une quille »,
Trév. 1732,
se quiller «
id. »,
Trév. Suppl. 1752).