QUICONQUE, pron. rel. ou pron. indéf.
Étymol. et Hist. A. Pron. rel. indéf., introd. une rel. sans antécédent dont il est le suj. indéterm.
1. ca 1170 « celui, quel qu'il soit, qui » (
Rois, III, XIX, 17, éd. E. R. Curtius, p. 161:
Kiqunques eschaperad de la spée Azaël);
ca 1175 (
Benoît de Ste-
Maure,
Chron. ducs de Norm., 13958 ds T.-L.);
2. déb.
xves. « peu importe qui, qui que ce soit qui » (
XV Joies de mariage, éd. J. Rychner, III, 39).
B. Pron. indéf. fin
xviies. « n'importe qui, personne » (
Bourdaloue,
Retraite spirit., 6
ejour ds
Littré: railler... de
quiconque). Issu de
qui qui onques, loc. rel. indéf. (
ca 1170
Rois, III, XIII, 33, p. 145, leçon ms. M;
ca 1200
Dialogue Gregoire lo Pape, 194, 19 ds T.-L.),
qui qu'onques (fin
xiies.
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 608) propr. « quel que soit jamais celui qui », v.
qui... qui (
qui* I A 2 c) et
onques*. A par la suite été rapproché du rel. indéf. lat.
quicumque « quel... que; n'importe quel » et a perdu le
-s adv.