QUICHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1805 (J.-J.
Lionnois,
Hist. des villes vieille et neuve de Nancy..., Nancy, t. 1, p. 80). Mot d'orig. inc., à rapprocher peut-être de l'all.
Kuchen « gâteau, tarte ».
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Histoire :
Attesté depuis 1605 [mars ; dans un livre de comptes rédigé en Lorraine] (Comptes Hôp. Saint Julien (sans pagination) : Pour quiches et eschaudes [sorte de pâtisserie], trois gros). Première attestation dans un texte en français central : 1805 (Lionnois, Histoire, tome 1, page 80 : que le boulanger avoit droit de faire les échaudés et les Quiches […] On remarquera l'ancienneté des Quiches à Nancy). Première attestation dans la lexicographie générale : 1845/1846 [sous la forme d'un substantif masculin] (Bescherelle : quiche. s. m. Art culin. Sorte de flan d'oeufs). Première attestation présentant le genre féminin : 1869 (Littré : quiche (ki‑ch'), s. f. Sorte de flan d'oeufs et de fromage ; la chose et le mot sont lorrains). -
Origine :
Transfert linguistique : emprunt au dialecte oïlique lorrain quiche subst. fém. « galette, tarte » (attesté depuis 1853 seulement, Marchal, BullSocArcheolLor 4, 511 ; FEW 21, 478b ; cf. aussi Labourasse, Glossaire et Haillant, Patois) ; le lexème dialectal est lui‑même d'origine inconnue. Cet emprunt a été fait dans le français régional de Lorraine (cf. ci‑dessus l'attestation de 1605) ; c'est seulement au 19e siècle que la dérégionalisation s'est opérée. Le mot allemand Kuchen subst. masc. « gâteau, tarte » est peut‑être l'étymon du terme lorrain, mais ne peut être celui du lexème français. Cf. Hoffert/Hubschmid/Lüdtke in FEW 21, 478b, gâteau.
Rédaction TLF 1990 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Zuzana Navrátilová. - Relecture mise à jour 2008 : Éva Buchi ; Thomas Städtler ; Pierre Rézeau ; Martina Pitz ; Nadine Steinfeld ; Gilles Petrequin.