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QUI, pron. interr. ou rel.
Étymol. et Hist. I. Pron. rel. A. En fonction de suj. 1. empl. avec antécédent 842 masc. sing. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, 1, 7: Et ab Ludher num plaid nunqua'm prindrai qui, meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit); ca 881 id. (Ste Eulalie, ibid., 2, 6; 12); fin xes. fém. sing. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 268); ca 1050 masc. plur. (St Alexis, éd. Chr. Storey, 263); spéc. apr. un indéf., un dém. 2emoit. xes. ici, la régissante est nég., le verbe de la rel. est au subj. (St Léger, éd. J. Linskill, 32: Ne fud nuls om ... Qui mieldre fust); 2. empl. sans antécédent a) désigne une pers. partic., déterm. 2emoit. xes. (St Léger, 26: Et cum il l'aut doit de ciel'art [Deu servir] Rende'l qui lui lo comandat); b) désigne une pers. indéterm., avec valeur gén., la rel. pouvant prendre un tour sentencieux α) 2emoit. xes. (St Léger, 38: Qui fai lo bien, laudaz en er); β) fin xes. la rel. est en rapport avec le pron. de la régissante; celui-ci constitue un pron. de rappel plutôt qu'un antécédent [G. Moignet, Gramm. a. fr., 1973, p. 156 in fine] (Passion, 455: Qui lui credran, cil erent salv); ca 1100 (Roland, 1181; 1970); c) qui 1erélém. de rel. comp. introd. une rel. indéterm. à valeur concess., et dont le 2eélém. est α) qui ca 1050 chi ... chi (St Alexis, 503: Chi chi se doilet, a nostr'os est il goie); ca 1130 (Li Ver del Juice, 224; 226 ds T.-L. t. 8, 90, 21); β) que (Roland, 1546: Ambure ocit, ki quel blasme ne quil lot; 1592; 3360); v. R. Martin ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg, V 1 1967, pp. 116-118; cf. que3I A 1 c β; d) introd. une rel. au cond. ou au subj. imp. (en rel. avec une régissante aux mêmes modes) ayant valeur de prop. hyp. introd. par se: « si l'on » ca 1100 (Roland, 596: Chi purreit faire que Rollant i fust mort, Dunc perdreit Carles le destre braz del cors); ca 1135 la rel. est rappelée par un pron. dans la régissante (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB 94: Qui en feroit roi, ce seroit pechiez); e) la rel. hyp., empl. sans régissante, constitue une phrase complète et équivaut à une exclam. (G. Moignet, op. cit., p. 157: Ph. Ménard, Synt. de l'a. fr., § 76, rem. 1) ca 1100 (Roland, 1341; 1680: Ki puis veïst Rollant e Oliver De lur espees e ferir e capler!); f) qui ... qui répété avec valeur d'indéf. marquant une idée distributive ca 1135 (Couronnement de Louis, 1488 [réd. AB] Chascuns a point qui cheval, qui destrier); 1155 (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 8038). B. En fonction de régime [cui, cas régime tonique, devenu qui] 1. régime dir. a) empl. avec antécédent 842 (Serments de Strasbourg, 21: Si Lodhuuigs sagrament que son fradre Karlo iurat conservat, et Karlus ... non lo's tanit, si io returnar non l'int pois, ne io ne neuls cui eo returnar int pois); fin xes. (Passion, 114: Celui prendet cui bassaerei); ca 1050 (St Alexis, 7); b) empl. sans antécédent (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1063 ds T.-L. t. 3, 1126, 19); 2. régime prép. a) 2emoit. xes. por cui (St Léger, 208; 240); fin xes. a cui (Passion, 170); id. de cui (ibid., 330); b) 1176-81 empl. sans antécédent (Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3605: Qu'estre porrïez delivree Par qui que soit de cest peril); 1269-78 a cui que soit (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 5146). II. Pron. interr. A. Interr. dir. 1. a) En fonction de suj. α) fin xes. renvoyant à une pers. (Passion, 188); ca 1100 (Roland, 534; 748); β) avec valeur de pron. neutre ca 1200 (Auberee, 483 ds T.-L. t. 8, 89, 2: Dame Auberee ... qui vous maine a ceste eure?); b) en fonction d'attribut du suj. ca 1130 (Cantique des cantiques, 9, ibid., 87, 17: chi est illi?); ca 1170 (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 840: Qui es tu Qui...?); 1176-81 (Id., Chevalier Lion, 3565); 2. en fonction de régime [cui] a) régime dir. ca 1100 (Roland, 244: qui i enveieruns, En Sarraguce?; 252); b) régime prép. ca 1276 (Adam de La Halle, Feuillée, éd. E. Langlois2, 603: A cui iés tu, di, barbustin?). B. Interr. indir. 1. en fonction de régime [cui] a) ca 1050 régime dir. (St Alexis, 177: ,,ne sai cui antercier``); b) régime prép. 1remoit. xiies. a qui (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, XXXVIII, 10); 1176-81 de cui (Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, 2401); 2. a) en fonction de suj. α) ca 1100 renvoyant à une pers. (Roland, 742); β) 1176 avec valeur de pron. neutre (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 1556: ... Qu'el li die qui la fet rire); b) en fonction d'attribut du suj. ca 1190 (Floovant, éd. F. H. Bateson, 985: Ne sai qui est li sires); fin xiies. (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 4013). III. Empl. comme subst. 1606 [éd. 1608] (M. Régnier, Satires, éd. G. Raibaud, IX, 57). Qui, cas suj. est issu du lat. qui, dans la lang. class. pron. rel. masc., nomin. sing. et plur. Dans la lang. vulg., apr. la réduction de la déclinaison à deux cas suj. et régime, et l'ext. des formes du masc. au fém. et au neutre, le nombre n'étant d'autre part plus distingué, qui devient rel. du cas suj. aux trois genres, sans distinction de nombre. De plus, le datif sing. class. cui, valable pour les trois genres, devient dans la lang. vulg. cas régime sing. et plur., d'où l'a. fr. cui, cas régime tonique, assez vite réduit à la forme qui. Enfin, le lat. vulg. ayant opéré la fusion entre le pron. interr. class. quis, quae, quid et le rel. qui, celui-ci assura les divers empl. énumérés comme rel.-interr. L'ext. de qui est tôt perceptible: 1. qui pour quae, nomin. fém. sing. (iies. [?] épitaphe d'Ostie ds Vään., § 285; fin iiie-ives. d'apr. V. Väänänen ds Congrès internat. Ling. Philol. rom., Québec, 1976, t. 1, p. 269; v. aussi Löfstedt, p. 132); pour quod, nomin. neutre sing. (ives. Mulomedicina Chironis; fin ves. Tablettes Albertini d'apr. V. Väänänen, ibid.; v. aussi Löfstedt, p. 131); pour quae, nomin. neutre plur. (Mulomedicina Chironis d'apr. V. Väänänen, ibid.; fin ives. Peregr. Aeth., 2, 6 ds Löfstedt, p. 131); 2. cui pour quem acc. masc. sing. (viiies. Form. Senon. ds Vään., § 286); cui apr. prép. (episcopum de cui parrochia fuit, ca 720 Leg. Alam., 12, ibid.). Le tour a. fr. qui « si on » [« si quis »; I A 2 d] est relevé pour qui dès Plaute, Asin., 323: ista virtus est ... qui malum fert fortiter; cf. vies. Grégoire de Tours ds Vään., § 371: Ego non parvam censeo gratiam, qui hoc meruit.