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QUETSCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1869 quetche bot. (Littré); 2. 1869 quetsche-wasser « eau-de-vie de quetsches » (ibid.); 1929 quetsche « id. » (Arland, loc. cit.). 1 empr. par les pat. de l'Est à l'all. Quetsche, var. région. de Zwetschge « prune »; le mot est relevé plus anciennement comme terme pat.: 1775 quoetches, coitches (J.-J. Oberlin, Essai sur le pat. lorr. des environs du comté du Ban de la Roche, Strasbourg, p. 252), 1777 couetches (Encyclop. Suppl. t. 4, p. 547b, s.v. prunier), 1822 quouètche (Annuaire de la Marne, p. 159 ds Roll. Flore t. 5, p. 380); 2 empr. à l'all. Quetschenwasser, var. de Zwetschgenwasser; cf. koetschwasser en 1842 (Mozin-Biber).

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
1. « sorte de prune ». Attesté depuis 1748 [6 août ; en français régional de Lorraine] (Graffigny, Correspondance, tome 9, page 214, lettre n° 1279 : Souviens‑toi sur ta tete des confiture de questsche – coët, comment cela s'ecrit‑il ?). Première attestation en français central : 1869 (Littré : QUETSCHE (kouè‑tch'), s. f. Sorte de prune. — étym. Allem. Quetsche ou Zwetsche). - 
2. « eau‑de‑vie de prune ». Attesté depuis 1886 (Cahun, Vie, page 106, in Rézeau, DRFA, page 460 : se faire offrir un petit verre de quetsch pour se remettre le coeur). Première attestation dans la lexicographie : 1959 (Duval, Chimie : quetsch, n. f. — Eau‑de‑vie due à la fermentation de certaines prunes). - 

Origine :
1. Transfert linguistique : emprunt au dialecte oïlique lorrain quoetche subst. fém. « sorte de prune » (attesté depuis 1775, Oberlin, Patois), lui‑même emprunté au dialecte germanique de Lorraine Quetsche subst. fém. « sorte de prune » (attesté depuis 1597, Grimm), variante dialectale de l'allemand Zwetschge. Entre la fin du 18e et la fin du 19e siècle, le lexème s'est dérégionalisé en même temps que le produit s'est commercialisé en dehors de sa région d'origine, notamment grâce au développement du chemin de fer. Il s'agit donc, du point de vue de l'étymologie française, d'un emprunt à un dialecte roman, ce qui va à l'encontre du sentiment épilinguistique de la plupart des locuteurs (cf. le témoignage de Littré, ci‑dessus 1.). Cf. von Wartburg in FEW 16, 429a, quetsche .
2. Formation française : issu par évolution sémantique du substantif quetsche* (ci‑dessus 1.). L'hypothèse selon laquelle il s'agirait d'un emprunt à l'allemand est à écarter, car le lexème allemand n'est connu que dans les dialectes allemands du Luxembourg et de la Lorraine (WbLuxMundart s.v. Kuètsch m. ; Follmann, Mundarten s.v. Kwetsch I), où il peut s'agir d'un calque du français.


Rédaction TLF 1990 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Zuzana Navrátilová. - Relecture mise à jour 2007 : Pierre Rézeau ; Nadine Steinfeld ; Éva Buchi ; Thomas Städtler ; Gilles Petrequin.