QUERELLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1155 « plainte, accusation en justice » (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9676);
2. 1174-87 « affaire, question »
estre an la querele « être en cause, en question » (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 798);
3. ca 1220 « lutte, combat intérieur, moral » (
Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 4440 ds T.-L.);
4. ca 1260 « différend où des adversaires s'opposent » (
Philippe de Novare, Quatre Ages de l'homme, éd. M. de Fréville, § 136);
xvies.
querelle d'Allemagne (doc. Arch. Gironde ds
Gdf. Compl.); 1611
querelle d'Aleman (
Cotgr.); 1712
chercher querelle (
Fénelon, Dialogue des morts. Dialogue entre Anciens, XIV, éd. Paris, 1716, p. 66);
5. fin
xives. [ms. de Besançon 865] −
xves. « parti que l'on prend, cause » (
Froissart, Chron., I, § 237, leçon des mss A 1 à 33, éd. S. Luce, t. 3, p. 98 et 319: preeçoit sa
querelle); 1671
épouser la querele (de quelqu'un) (
Pomey). Empr. au lat.
querel(l)a « plainte, lamentation; doléances, réclamations », spéc. « plainte en justice ».