QUELQU'UN, UNE, QUELQUES-UNS, -UNES, pron. et nom. indéf.
Étymol. et Hist. A. Sing.
1. fin
xiiies. [ms. 1470] désigne une pers. indéterminée (
Erec en prose, éd. C. E. Pickford, V, 105, p. 131: et luy bailla ung cheval qu'il trouva tout eschappé a
quelque ung qu'il avoit tué...);
2. fin
xves. suivi d'un compl. partitif, désigne tel être parmi ceux indiqués par le compl. (
Commynes, Mém., éd. J. Calmette, I, III, t. 1, p. 21:
quelcun de ses privez);
3. 1653 désigne un personnage important (
Th. Corneille, L'Amour à la mode, II, 5 ds
Littré).
B. plur.
1. a) fin
xves.
quelz qu'uns masc. « certaines personnes » notion quantitative (
Commynes, op. cit., VIII, XI, t. 3, p. 185);
ca 1590
quelques-uns (
Montaigne, Essais, I, XIV, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 54);
b) 1541
quelcuns notion qualitative (
Calvin, Instit., II, III, 3 ds
Hug.: ...
quelcuns qui par la conduite de nature ont aspiré en toute leur vie à vertu);
2. 1548
quelques unes fém. avec art. partitif, désigne un petit nombre d'objets indiqués par le compl. (
Sébillet, Art poét., I, 8,
ibid.:
quelques unes [des diphtongues]). Comp. de
quelque* et de
un*.