QUALIFIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 4
equart
xves.
califfier « caractériser par l'attribution d'une qualité » (H.
Baude,
Poésies, éd. J. Quicherat, p. 83); 1585
qualifier de « attribuer un titre, une qualité à » (N.
du Fail,
Contes d'Eutrapel, t. 2, p. 262); 1845-46 gramm. (
Besch.); 1566 part. passé adj. « qui a toutes les conditions requises par la loi pour constituer le délit, le crime » (H.
Est.,
Tr. prep. a l'apol. p. Herod., XXIII ds
Gdf. Compl.: Ils ne se laissent pas de commettre aussi des larrecins
qualifiez);
2. 1483 part. passé adj. « ayant la qualité nécessaire » (ds
Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, t. 11, p. 55: personnages lettrez de grandes expérience, et bien
qualifiez);
a) 1619 « qui a les qualités requises pour » (ds
Nouv. Cout. gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 2, p. 98: Nul ne pourra exercer l'estat d'advocat en nostre dite cour, qu'il n'ait preallablement esté trouvé capable et à ce
qualifié par examen); 1956
ouvrier qualifié (P.
Chombart de Lauwe,
Vie quotid. familles ouvrières, p. 19); 1840 turfisme
qualifié (d'apr.
Petiot); 1840
qualifier (d'apr.
Dauzat 1964); 1869 part. passé adj.
qualifié (
Littré); 1902 part. passé subst. (
L'Auto-Vélo, 20 janv. ds
Petiot); 1903
se qualifier (
L'Auto, 12 oct.,
ibid.);
b) 1625 part. passé adj. (J.
Stoer,
Dict. fr.-lat.: Homme bien
qualifié,
Vir illustris). Empr. au lat. médiév.
qualificare « qualifier, apporter des modifications »
ca 1270 ds
Latham, comp. du lat. class.
qualis, quel* et de
-ficare, de
facere,
faire*, v.
-ifier; 2 sous l'infl. de l'angl.
to qualify « investir de qualités nécessaires à » att. dep. 1581 ds
NED, lui-même empr. dès 1549 (
ibid.) au fr.