PÉRIMER (SE), verbe pronom.
Étymol. et Hist. 1. 1461-65
perimer trans. « abolir, détruire » (
Jean Meschinot,
Les lunettes des princes, éd. Chr. Martineau-Genieys, 1292 : la personne [...] Qui
perime Bonté par mantir et faindre);
2. 1464 dr.
perimir trans. « annuler, faire périr » (
Coustumes d'Anjou et du Maine, éd. Beautemps-Beaupré, t. IV, p. 334 ds
Gdf.); 1624
perimer (
Coutumes de Gorze, XIV, XLIV ds
Nouv. Coutumier gén., t. 2, p. 1092 : toute telle action est alors prescripte et
perimée); 1694 intrans. et part. passé (
Ac.); 1823 pronom. (
Boiste);
3. 1831 trans. « rendre caduc » (
Lamennais,
loc. cit.); 1859 pronom. « tomber en désuétude, passer de mode » (
Banville,
loc. cit.); 1848 part. passé adj. (
Chateaubr.,
Mém., t. 3, p. 677 : ce qui était bon hier est
périmé et caduc aujourd'hui);
4. 1894 intrans. « perdre sa validité » et part. passé adj. (
Goncourt,
loc. cit. : un bon sur la poste
périmé et qu'une seconde fois j'allais laisser
périmer). Empr. au lat.
perimere (supin
peremptum) « détruire, anéantir; tuer » b. lat. jur. « mettre fin à, annuler (une instance) ».