PÉRIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 980
peril (
Jonas, éd. G. de Poerck, v
o1, 26, 196) : 1176-81
sor le peril de s'ame « au risque de perdre son salut » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 4431); 1433
à peril de « au risque d'encourir » (
Arch. Nord. B 17644, dossier Thérouanne : à
peril de despens) − 1535 (
Coutumes de Bihencourt, ibid., p. 448a : à
peril d'amende); 1549
au peril de (
Est.); 1461
a mes perilz « sous ma responsabilité » (
Villon,
Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1520); 1690
aux risques, perils et fortunes (de qqn) (
Fur.). Du lat.
periculum, -i « essai, expérience, épreuve » d'où « danger, péril, risque » et spéc. « danger couru en justice, procès », également att. en lat. médiév. « péril de l'âme, damnation » (829 ds
Nierm.), dér. du verbe inus.
perior « éprouver, expérimenter », très tôt remplacé par
experior, se rattachant à une racine *
per- « aller de l'avant, pénétrer dans », comme le gr. π
ε
ι
̃
ρ
α « expérience, tentative » (
cf. Ern.-Meillet et
Chantraine).