PÉPINIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. Fin
xiiies.
pepinere «tégument d'un pépin, d'une graine» (
G. de Bibbesworth,
Traité, éd. A. Owen, 213);
2. 1333
pepiniere «terrain où se font les semis d'arbres» (doc. ds
Gdf. Compl.);
3. au fig.
a) 1562 [av. 1553] «lieu où naît, se développe quelque chose» (
Rabelais,
5elivre, XXIX, éd. J. Plattard, Textes fr., Paris, 1929, p.109: En quaresme sont toutes maladies semées; c'est la vraye
pepiniere... de tous maux); 1580 (
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, 36, p.752: tous ceux qui se sont meslez [...] d'establir des polices, de conduire guerres [...] se sont servis [...] de ses livres [d'Homère] comme
pepiniere de toute espece de suffisance);
b) 1583-90 «ensemble de personnes destinées à un état» (
Brantôme,
Grands capitaines. Amiral de Chastillon ds
OEuvres, éd. L. Lalanne, t.4, p.296: Les huguenotz de Poitou, Angoumois et Xaintonge −qui en ont esté la frémillère ou
pépinière);
c) 1647 «lieu qui fournit un grand nombre de personnes propres à un état» (
Vaug., Epistre au chancelier de France [non folioté]: [l'Académie] est devenuë comme une
pepiniere, d'où le Barreau, la Chaire et l'Estat ne tirent pas moins d'hommes que le Parnasse). Dér. de
pépin1*; suff.
-ière (
-ier*).