PÉNITENT, -ENTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. I. Subst.
A. Ca 1200 «châtiment, punition» (
Chevalier au cygne, 67 ds T.-L.), ex. isolé et leçon isolée du ms. BN fr. 1621,
cf. The Old French Crusade Cycle I,
Beatrix, éd. J. A. Nelson, 1875,
paiemens (
cf. var.).
B. 1. a) 1598, 19 juin «membre d'une confrérie de laïcs pratiquant la pénitence» (doc. Arch. Hte-Garonne E 920: la Confrairie de Mr St Hierosme des
Poenitans Bleus [de Toulouse]);
b) xvies. «personne qui fait pénitence» (
Vaux-de-vire d'Olivier Basselin, éd. P. L. Jacob, Paris, 1858, XXX, p.54: [Eau] Beuvrage de
pénitent);
2. 1636 «personne qui va en confession» (
Monet);
3. 1902 spéc. glaciol.
pénitents des neiges (
Écho des Alpes, n
o9, pp.339-40 ds
Quem. DDL t. 27).
II. Adj.
1. 1370-72 «qui se repent» (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, VII, 12, p.388: non
penitent ou non repentant);
2. 1603 «(d'une chose) qui exprime la pénitence; voué à la pénitence» (
M. Régnier,
Satires, XIII, 30, éd. G. Raibaud, p.173: Son oeil tout
pénitent ne pleure qu'eau bénite). Empr. au lat.
paenitens «qui regrette, qui se repent» (part. prés. du verbe impers.
paenitet, v.
pénitence) employé comme subst. dans la lang. chrét. au sens de «celui qui se repent» (av. 257,
St Cyprien) et de «pénitent; pénitent public» (
ves.),
Blaise Lat. chrét. Cf. la forme adaptée
peneänt «pénitent» subst. (
ca 1150,
Wace,
St Nicolas, 1204 ds T.-L.) et adj. (1170
Horn, 3949,
ibid.: un paumer
pen[
ë]
ant). Le sens I B 3 est empr. à l'hispano-amér.
penitente «reste de glaces et neiges de glaciers» (dans la Cordillère des Andes;
cf. Al.).