PÉDANT, -ANTE, subst. et adj.
Étymol. et Hist.1. 1558
pedante «professeur, maître d'école» (J.
Du Bellay,
Regrets, 66, éd. J. Joliffe et M. A. Screech, p.135); 1560
pedant (
E. Pasquier,
Pourparler du Prince ds
Des recherches de la France, f
o69 v
o);
2. 1561
pedante péj. «celui qui fait étalage de son savoir» (N.
Ellain,
Sonnets ds
OEuvres poét., éd. A. Genty, p.23: Laisse parler, Perrette, ce Cagot, Ce petit fat, ce malheureux
Pedante); 1566
pedant (H.
Estienne,
Apologie pour Hérodote, éd. Ristelhuber, t.1, p.65); 1653 adj. (
Scarron,
Relation véritable de tout ce qui s'est passé en l'autre Monde, au combat des Parques et des Poètes Sur la mort de Voiture, p.415 ds
Richardson). Empr. à l'ital.
pedante, att. au sens 1 dep.la 1
remoitié du
xves. (
Burchiello) et au sens 2 dep.1524 (
L'Arétin ds
Tomm.-
Bell.), d'orig. incertaine: −soit déformation de
pedagogo (
pédagogue*) par identification pop.burlesque avec
pedante «celui qui va à pied, piéton» (dep.
xives. d'apr.
DEI; dér. de
pede, pied*) parce que le pédagogue accompagne constamment ses élèves (B.
Migliorini ds
Vox rom. t.1, pp.74-75), −soit, part. prés. subst. d'un lat. vulg.
*paedere, du gr. π
α
ι
δ
ε
υ
́
ε
ι
ν «éduquer (des enfants)» (hyp.de
Diez3p.239, déjà mentionnée ds
Mén. 1694, reprise par
Bl.-
W.1-5et
FEW t.7, p.474a).