PÉCORE, subst.
Étymol. et Hist.1. Déb.
xives.
peccoire «pièce de bétail» (
Aimé du Montcassin,
Ystoire de li Normant (trad. de l'ital.], éd. V. de Bartholomaeis, p.122, 15), attest. isolée; av. 1512 masc.
pecore (
G. Crétin,
Poésies, éd. K. Chesnay, LVIII, p.266, 77);
2. 1541 masc. et au fig. «bête» (L.
Jamet,
Epistre du coq à l'asne ds Cl.
Marot,
OEuvres, éd. G. Guiffrey, t.3, p.742: ces gros
pecores D'advocats ou de lieutenantz); 1542 fém. (
Rabelais,
Pantagruel ds
OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.1, p.305, chap.17: Hé, grosse
pecore);
3. 1808 «jeune fille ou jeune femme sottement prétentieuse» (
Hautel). Empr. à l'ital.
pecora «brebis» (dep.1313-19,
Dante; aussi «sot, stupide» fin
xvies.,
Cecchi ds
Tomm.-
Bell.), du lat. médiév. du domaine ital.
pecora «
id.» (
viiies. ds
Lex. Latin. Ital. Med. Aev.), fém. tiré du lat.
pecora, plur. neutre de
pecus, -oris «bétail, troupeau», en partic. «menu bétail (moutons, brebis, chèvres)».