PÉCHER, verbe intrans.
Étymol. et Hist.1. Ca 1050 «commettre un péché» (
Alexis, éd. Chr. Storey, 546: Ki ad
pechét);
2. a) ca 1215 «faillir, faire défaut» (
Raoul de Houdenc, Eles, 609 ds A.
Scheler, Trouvères belges, t.2, p.269: amurs, ki de riens n'i
pece); 1370-72 (
Oresme, Éthiques, éd. A. D. Menut, I, 11, p.125: de tous ces opinions il n'est pas vraysemblable [...] que il
pechent en toutes choses); 1663 (
Molière, Critique de l'École des Femmes, scène VI ds
OEuvres complètes, éd. R. Bray, t.2, p.331: cette Comedie
peche contre toutes les regles de l'art); 1682
pécher par excès (
La Fontaine, Matrone d'Ephèse, 41 ds
OEuvres, éd. H. Régnier, t.6, p.72: de tels regrets Pourroient
pécher par leur excès);
b) 1314 anc. méd. (
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 1507: Se humeurs en qualité ou en quantité [...]
pechent en tout le cors);
c) 1694
du vin peche en couleur (
Ac.). Du lat. chrét.
peccare «commettre une faute contre la loi divine, pécher», lat. class. «commettre une faute, faillir, faire mal; être fautif, défectueux».