PUR, PURE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. I Adj.
A. 1. fin
xes.
pura « qui est sans mélange, entier » (
La Passion, éd. D'Acro Silvio Avalle, 179);
2. ca 1130-40 « sans tache, sans souillure, chaste » (
Wace, Vie de Sainte Marguerite, éd. E. A. Francis, 623);
3. a) 1176 « sans défaut d'ordre esthétique » (
Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 4313);
b) 1688 en parlant du style d'un auteur (
Rich. t. 2);
4. ca 1225 avec un compl. introd. par
de « exempt de » (
Reclus de Molliens, Charité, 167, 9 ds T.-L.);
5. 1370 « véritable, qui est exclusivement ce qu'il est » adj. de renforcement
par pure perece (
Nicole Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 180, note 4); 1588
tout pur (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 927);
6. 1690 « qui caractérise un auteur »
Ciceron tout pur (
Fur.);
7. 1832
de pure race (
Hugo, N.-D. Paris, p. 131).
B. 1. 1170 « qui n'est pas mêlé à autre chose » (
Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 5110); d'où
a) 1735 « couleur à laquelle aucune autre n'est mêlée » (
Du Halde, Empr. Chine , t. 2, p. 189);
b) 1824 « qui n'est pas dénaturé par une sonorité étrangère » (
Balzac, Annette, t. 1, p. 161);
2. ca 1175 « qui ne renferme aucun élément mauvais » (
Benoît, Ducs de Normandie, 2189 ds T.-L.).
II. Subst. 1721 « homme qui professe la doctrine orthodoxe » (
Montesquieu, Lettres persanes, t. 2, p. 163). Du lat.
purus « sans tache, sans souillure ».