PUITS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1120
li puz d'enfern « le gouffre infernal » (
St Brendan, éd. I. Short et B. Merrilees, 1120);
b) ca 1165
puiz « fontaine, source » (
Benoît de Sainte-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 3137);
c) 1254 « trou creusé verticalement dans la terre pour en extraire des substances » (
Charte ds
Du Cange,
s.v. putiatorium);
d) 1671
puy perdu (
Pomey);
2. 1180-90 au fig. (d'une personne) (
Alexandre de Paris,
Alexandre, IV, 1152
in Elliott Monographs, n
o37, p. 346: Alixandre (...) Fontaine de largesce et
puis de courtoisie); 1394 (E.
Deschamps,
Balade ds
Œuvres, éd. de Queux de Saint Hilaire, t. 1, p. 301:
puis de sens et de clergie); 1718
puits de science (
Ac.);
3. a) 1733
puis d'amour (
Vincent La Chapelle,
The modern cook, t. 2, p. 22);
b) 1791 « trou que fait le vermicelier dans la semoule pour pétrir la pâte » (
Encyclop. méthod., Arts et Métiers, t. 8, p. 403). Du lat.
puteus « trou, fosse », « puits d'eau vive », et « puits de mine »; pour expliquer la voy. rad., on peut supposer l'infl. du frq.
*putti (restitué d'apr. l'a. h. all.
putti, v.
FEW t. 9, p. 631; v. aussi
F. de La Chaussée,
Init. à la phon. hist. de l'a. fr., 2
eéd., p. 129),
cf. cependant
Fouché, p. 404.