PUISSANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1130-40 « force, pouvoir (d'une personne) » (
Wace,
Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 233);
b) ca 1282 (
Gouvernement des rois, 30, 28 ds T.-L.:
puissances de l'ame);
c) 1306 « force armée » (
Joinville,
Vie de St Louis, éd. N. L. Corbett, p. 122);
d) 1585 « pouvoir détenu par quelqu'un (dans un domaine particulier) » (
Noël Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 360);
2. a) ca 1485
les Puissances nom d'un des chœurs des Anges (
Mystère Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 51);
b) 1530
la puissance des ténèbres (
Lefèvre d'Étaples,
Bible, Luc, 22, 53);
3. 1579
être en puissance de père et de mère (
Larivey,
Le Morfondu, I, 2 ds
Œuvres, éd. Viollet-le-Duc, t. 5, p. 303);
4. 1580 math. (Le P. B.
Lamy,
Traité de la Grandeur... ds
Fr. mod. t. 14, p. 292);
5. 1639 philos.
en puissance « virtuellement » (
Mersenne,
Les Nouvelles pensées de Galilée, éd. Costabel et Lerner, p. 64);
6. 1660 « état souverain » (
Corneille,
Toison d'or, Prol., III, 115, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 6, p. 259). De
puissant*.