PUISQUE, conj. de sub.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xes.
post que « après que » (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 312);
ca 1100
puis que «
id. » (
Roland, éd. J. Bédier, 896) −
xives.,
Troilus, p. 206 ds
Gdf. avec affaiblissement progr. de la notion de postériorité vers le sens de « lorsque »;
b) ca 1130 « depuis que » (
Gormont et Isembart, éd. A. Bayot, 515), supplanté au
xives. par
depuis que* qui en était un renforcement expr., v.
P. Imbs, Les Propositions temporelles en a. fr., Paris, Les Belles Lettres, p. 355,
sqq.;
2. a) ca 1100 valeur causale (
Roland, 317: Carles respunt: « Tro avez tendre cœr.
Puis quel comant, aler vus en estoet);
b) 1548
puis séparé de
que (
Noël du Fail, Propos rustiques, éd. J. Assézat, t. 1, p. 49: Et
puys (
disoit-il)
que avez parlé de vos amours, je vous dirai la façon des antiques), surtout avec intercalation de
donc, devenu class. (la tmèse se trouve antérieurement
Gautier d'Arras, Ille et Galeron, éd. A. G. Cowper, 5624 avec
puis ... que pris au sens de « depuis que »);
c) 1557 avec ell. du verbe (
O. de Magny, Souspirs, éd. Courbet, p. 23: Heureux donques Brinon, qui vivant eut le mieux [...]
Puis que luy mort, de mort les Muses l'affranchissent);
3. 1176-81 « si toutefois, si tant est que » (
Chrétien de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 6648). Comp. de
puis* à partir de l'usage prép. qu'il avait en a. fr. et de
que*, par évol. sém. de la notion de postériorité à la notion de causalité (v.
P. Imbs, loc. cit.).