PROVISEUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 « chef d'un hospice » (
Statuts de l'hôpital Comtesse, à Lille ds
Statuts d'hôtels-Dieu et de léproseries, éd. L. Le Grand, p. 78;
cf. aussi p. 91);
2. fin du
xives. « pourvoyeur, fournisseur » (
Froissart,
Chroniques, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 11, p. 367);
3. 1405 « administrateur du fonds des pauvres » (doc., Tournai ds
Gdf.,
s.v. proviseur);
4. av. 1615 « chef de certaines corporations, de certaines maisons de l'Université » (
É. Pasquier,
Recherches de la France, éd. 1665, 788 ds
IGLF);
5. 1802 « fonctionnaire chargé de la direction d'un lycée » (
Bulletin des lois, 2
esemestre an X, loi du 11 floréal [1
ermai 1802], titre IV, art. XIII, p. 219 : L'administration de chaque lycée sera confiée à un
proviseur). Empr. au lat.
provisor « celui qui pourvoit à, pourvoyeur », dér. de
providere, v.
pourvoir, en lat. chrét. « celui qui veille sur, protecteur; abbé » (
Blaise,
Lat. chrét.), « intendant, économe (de monastère); administrateur (laïque) » (
ibid.), en lat. médiév. « proviseur des études (chez les Cisterciens) » (
Blaise Latin. Med. Aev.), « chef d'un hospice » (
Nierm.).