PROVIDENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « prévision, vues pour l'avenir » (
Benoît de Ste-Maure,
Troie, éd. L. Constans, 27194); fin
xiiies. « prévoyance, prudence » (
Estories Rogier, B.N. 20125, f
o55b ds
Gdf.);
2. a) ca 1223 « suprême sagesse par laquelle Dieu conduit tout » (
Gautier de Coincy,
Miracles N.D., éd. V. F. Kœnig, I
Mir 10, 433);
b) 1665 « Dieu gouvernant la création » (
La Rochefoucauld,
Œuvres, éd. D. L. Gilbert, t. 1, p. 259);
c) 1689
être une providence « être une ressource (en parlant des choses) » (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. Monmerqué, t. 9, p. 100); 1718
être la providence de qqn « pourvoir à tous ses besoins, veiller à son bonheur, à ses intérêts » (
Massillon,
Petit carême, Humanité des grands, éd. F. Colincamp, p. 99). Empr. au lat.
providentia « prévision, prévoyance, la Providence, Dieu » dér. de
providere « voir en avant, prévoir, pourvoir à » (
pourvoir*). L'a. fr. dit aussi
porvëance (
ca 1160 ds T.-L.) au sens de « providence » et de « prévoyance ».