PROVENIR, verbe intrans.
Étymol. et Hist. Ca 1210 « arriver, naître » (
Herbert de Dammartin,
Fouque de Candie, éd. O. Schultz-Gora, 131 et note : Lors s'en vait cil qui hardemenz engraigne, Que mauvestiez en son cors ne
provaigne); 1284 « tirer son origine, venir de » part. prés., forme verbale, accordé avec le subst. qualifié (doc. Bibl. de Nantes ds
Gdf. Compl. : Des terres
porvenantes de par ma dame Alienor); 1292
id. non accordé (doc. Arch. Sarthe,
ibid. : vigne
porvenant des biens...); 2
emoit.
xves.
provenir de (en parlant d'un revenu) (
L. de La Tremoïlle,
Arch. d'un serviteur de Louis XI, p. 67 ds
Bartzsch, p. 108); 1670 part. passé subst. « profit, revenu » (
César Franç. Oudin de Préfontaine,
Assemblée des Filous, p. 147 ds
Gdf.); 1671 spéc.
prouvenu [...] (
Jugem. d'Oléron, xliv,
Us et coutumes de la mer, p. 121, Rouen,
ibid.);
2. 1665
provenir de « procéder, être la conséquence de » (
Molière,
L'Étourdi, II, 5);
cf. 1690 (
Fur. : Toutes nos infirmitez
proviennent du pêché). Empr. au lat.
provenire, proprement « venir en avant »; « naître, éclore, croître », fig. « paraître, voir le jour ».