PROUVER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) α) Déb.
xiies. trans. « montrer, démontrer, apporter en preuve » (
Benedeit,
St Brendan, 373 ds T.-L.);
β
) ca 1130 « établir la preuve »
prover que dr. (
Lois de Guillaume, éd. J. E. Matzke, § 21, 2, p. 19);
γ) ca 1265 cont. sc.
prover que (
Brunet Latin,
Trésor, I, CXVI, 5, éd. F. J. Carmody, p. 102, 24); 1657 réfl. « être, pouvoir être démontré » (
Pascal,
Provinciales, XVIII ds
Œuvres, éd. J. Chevallier, p. 899 : les choses de fait ne
se prouvent que par les sens);
b) 1197 « (en parlant d'une chose) être le témoignage, le signe de »
prover que (
Helinand,
Vers de la Mort, 30, 1 : 43, 3 ds T.-L.);
2. a) ca 1170 réfl.
bien se prover « (d'une personne) se montrer, se conduire » (
Chrétien de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 3480);
b) ca 1180
id. « (d'une chose) manifester sa réalité, se montrer » (
Thomas,
Tristan, 2156 ds T.-L.); fin
xiies. (
Brut, ms. de Munich, 3928,
ibid.);
3. ca 1215 trans. « (d'une personne) manifester une qualité, un sentiment » (
Aimeri de Narbonne, éd. L. Demaison, 919). Du lat.
probare « éprouver, vérifier; rendre croyable, démontrer, prouver » et « trouver bon, approuver », v.
probant.