PROUESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « valeur, vaillance d'un preux » (
Roland, éd. J. Bédier, 1731);
2. id. « acte d'un preux, acte de vaillance »
faire tantes proecces (
ibid., 1607);
3. a) 1647 « action d'éclat » empl. iron. (
Vaug., p. 403 : Ce mot est vieux et n'entre plus dans le beau stile, qu'en raillerie comme [...] si je dis, sa vanité est insupportable, il ne cesse de parler de ses
proüesses [...] mais si j'escrivois [...] plusieurs grands hommes ont celebré les
proüesses d'Alexandre, je me servirois mal à propos de ce mot);
b) 1651 « exploit ridicule » (
Scarron,
Roman comique, I, 3, éd. H. Bénac, S. Les Belles-Lettres, 1951, p. 100 : Le Comédien Destin fit des
prouesses à coups de poing, dont on parle encore);
c) av. 1660 (
Id.,
Précaution inutile ds
Dernières œuvres, Paris, David-Durand, 1752, t. 1, p. 15 : toutes sortes de galanteries et de
prouesses d'un Amant bien rafiné);
cf. 1718 (
Ac. : il se dit [...] en plaisanterie en parlant de certains excès de débauche);
d) 1733 p. antiphr. « action blâmable, faute » (
B. C. Fagan,
Rendez-vous, scène 15 ds
Théâtre, Paris, N.B. Duchesne, 1760, t. 1, p. 52 : Nous avons fait, Lisette, une belle
prouesse). Dér. de
preux*; suff.
-esse1*.