PROTHÈSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1695 « remplacement artificiel d'un organe qui a été enlevé » (
Le Clerc,
Chirurgie complette, 3); 1859
prothèse dentaire (
Bouillet);
b) 1932 « la pièce ou l'appareil de remplacement » ici en chir. osseuse et articulaire (
Lar. 20e);
cf. 1935
des plaques de prothèse (
Catal. instrum. chir. [Collin], p. 393);
c) 1958 « nom parfois donné aux opérations de chirurgie plastique » (
Garnier-Del.);
2. 1704 gramm. (
Trév.);
3. 1832 « autel portatif qui sert à préparer ce qui est nécessaire à l'office » (
Raymond); 1869
autel de prothèse (
Littré). Empr. au gr.
π
ρ
ο
́
σ
θ
ε
σ
ι
ς « addition d'une lettre ou syllabe initiale » souvent confondu avec π
ρ
ο
́
θ
ε
σ
ι
ς « préposition » dès le b. lat. qui a empr. les 2 subst.; ainsi les gramm. du
iveet
ves. utilisent
prosthesis et
prothesis au sens de « addition d'une lettre ou syllabe initiale » (v.
Forc.); la forme
prothèse est la plus employée sous l'infl. des nombreux mots commençant par
pro- dans lequel ce préfixe a le sens de « pour »; v. aussi
prosthèse.