PROTECTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200
protections « action de défendre, de protéger » (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 357 : sa plus large
protections entor nos);
b) 1906
protection des sites (d'apr.
Nouv. Lar. ill. Suppl. 1907,
s.v. Protection des paysages de France); 1930
protection sociale (
Lar. comm.); 1933
protection maternelle et infantile (
Biot,
Pol. santé publ., p. 55); 1951
protection civile (
J.O., 18 nov., p. 11444, col. 1); 1963
protection diplomatique (
Lar. encyclop.); 1967
protection routière (
Dub.); 1969 informat.
protection des fichiers, de mémoire (
Guilh.); 1971
protection de l'environnement (
Tern.); 1981
protection rapprochée (
Le Monde, 31 juill. ds
R. Trad., loc. cit.);
2. a) xiiies.
proteccions « personne ou chose qui constitue une défense, un abri » (
Légende de Théophile ds
Bartsch-Horning, col. 476, 2 : dama, tu es
proteccions/d'umain lignage);
b) 1932 « enduit placé sur un métal pour le préserver de l'oxydation » (
Lar. 20e);
c) 1963 électr. « dispositif permettant de détecter et d'éliminer les anomalies survenues dans un réseau de transport ou une installation électrique » (
Lar. encyclop.);
3. 1633 « action de favoriser les intérêts, la carrière de quelqu'un » (
Voiture,
Lettres, éd. A. Ubicini, t. 1, p. 191);
4. 1664 écon. pol. (
Colbert,
Lettres, Instructions et Mémoires, éd. P. Clément, t. 2, p. CCLXVII ds
Kuhn, p. 207);
5. 1745 « action de favoriser une activité » (Ch.
Duclos,
Hist. de Louis XI, t. 2, p. 464 : accorder une
protection singuliere aux arts et aux talens);
6. 1746 « comportement protecteur » (
La Morlière,
Angola, t. 1, p. 154 : air de
protection). Empr. au b. lat. et lat. chrét.
protectio « abri, défense; protection (de Dieu) », dér. de
protegere (
protéger*).