PROPOS, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1214-27 «ce qu'on se propose de faire, intention, projet» (
Manessier, 3eContinuation de Perceval, éd. W. Roach, 39113); 1216
ferm propos (
Anger, Vie de St Grégoire, 187 ds T.-L.); 1
remoit.
xiiies. [ms.] (Fragments d'une ,,
Vie de St Thomas de Cantorbery`` éd. P. Meyer, fol. IV v
o, 66);
2. a) ca 1380 «ce dont on parle, qu'on se propose de traiter dans un ouvrage» (
Jean Lefèvre, Vieille, 74 ds T.-L.: feray ci un peu de pause, Pour mon
propos examiner); fin
xves. (
Philippe de Commynes, Mém., Prol., éd. J. Calmette, t.1, p.3);
b) ca 1510 au plur. «mots échangés au cours d'une conversation» (
Ph. de Vigneulles, Cent nouvelles [Livingstone,
R.S.S., X, 196] ds
Hug.).
B. A propos 1. a) fin
xves.
a tous propos «à chaque instant» (
Philippe de Commynes, op. cit., II, VI, t.1, p.129); 1549
a quel propos...? (
Est.); 1580
à propos de «au sujet de» (
Montaigne, Essais, I, 4, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p.22);
id. à ce propos «à ce sujet» (
Id., ibid., I, 17, p.73);
b) 1579 p.ell.
à propos introduisant une phrase (
G. Chappuys, trad.
S. Guazzo, La civile conversation, 204 ds
Quem. DDL t.19);
2. a) fin
xves.
à propos «en relation avec les circonstances, de manière opportune» (
Philippe de Commynes, op. cit., VIII, XIII, t.3, p.204); 1538
bien a propos;
mal a propos (
Est., s.v. commodum, commode);
b) 1549 empl. adj.
issue hors de propos «digression» (
Est.);
3. 1700, 21 déc. empl. subst. «oeuvre littéraire composée pour une circonstance» (
Maintenon, Lett. au duc de Noailles ds
Littré). Déverbal de
proposer*.