PROPITIATOIRE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist.A. Ca 1170 subst. vocab. biblique
A.T. (
Rois, I, I, 2, éd. E. R. Curtius, p.3: La fud l'arche, la fud li
propiciatories).
B. 1. 1535
id. N.T. nom donné au Christ comme Rédempteur (
Bible trad. Olivetan d'apr.
FEW t.9, p.454a;
cf. Calvin, Bible, Lyon, M. Du Boys, 1558,
Romains III, 25); 1541 (
Calvin, Instit. chrét., II, 16, éd. Société calviniste de France, 1955, t.2, p.265);
2. 1611 adj. «qui pardonne, réconcilie» (
Cotgr.); 1689
sacrifice propitiatoire (
Bossuet, 3
eavert. ds
Littré). A est empr. au lat. chrét.
propitiatorium, subst., propr. «lieu de propitiation», nom donné dans l'
A.T. au couvercle d'or de l'Arche d'alliance sur lequel, le jour de l'Expiation, le prêtre célébrait le rite de propitiation ou d'expiation (
Lév., XVI). Dans le
N.T., ce rite trouve son accomplissement dans la personne du Christ dont le rôle rédempteur est assimilé à la fonction du grand-prêtre [B 1,
ives. St Ambroise ds
Blaise Lat. chrét.]; B 2 est empr. à l'adj. lat.
propitiatorius «clément, propitiatoire» (St Ambroise,
ibid.).